Bien que le marketing d’influence soit un concept assez récent, il est déjà bien populaire parmi les utilisateurs des réseaux sociaux. Néanmoins, ce ne sont pas tous les socionautes qui ont compris les principes de ce genre de marketing. Par conséquent, c’est la désinformation qui se répand sur toute la toile avec parfois, une viralité incontrôlable. Afin d’éviter ce genre de situation, la start up américaine dirigée par Ara Katz et Raja Dhir a eu la bonne idée de former les leaders d’opinions. Pour ce faire, elle a créé une université assez particulière : la SeedUniversity.
Influenceur : un métier qui s’apprend
Si certaines personnes semblent avoir plus d’influence que d’autres sur les réseaux sociaux, ce n’est pas vraiment parce qu’ils ont un don. Être populaire n’est pas non plus suffisant pour être un bon influenceur, c’est un métier qui s’apprend. Les créateurs de la SeedUniversity ont pris conscience de l’impact que les fausses informations peuvent avoir sur tous les aspects de notre vie et du rôle que les plateformes sociales telles qu’Instagram tiennent à ce sujet. Les influenceurs qui les utilisent ont le pouvoir de susciter l’engagement du public mieux que n’importe quel autre canal de communication. Aussi, il est important de leur donner les connaissances nécessaires afin qu’ils puissent véhiculer les bons messages et de la meilleure manière à leur communauté.
C’est dans cet esprit que la SeedUniversity dispense des formations qui visent à « responsabiliser le marketing d’influence » concernant notamment les informations relatives à la santé. Il est à noter que la SeedUniversity est née suite aux incidents causés par la promotion d’un médicament anti nausée que la star Kim Kardashian a mené sur les réseaux sociaux. Si telle est l’origine et les principes de cette université atypique, comment fonctionne-t-elle pour former les influenceurs ?
Devenir un influenceur « professionnel » avec SeedUniversity
Ara Katz et Raja Dhir ont réuni une équipe de scientifiques, de médecins, d’experts en communication et différents types d’intervenants pour apprendre aux influenceurs les bases scientifiques des produits qu’ils peuvent promouvoir. Pour ce faire, ils ont pu compter sur le soutien de bailleurs de fonds institutionnels comme Cross Culture Ventures et d’autres figures bien connues comme Cameron Diaz et Jessica Biel. SeedUniversity offre un programme intensif de 60 minutes à l’issue duquel les influenceurs sont soumis à un examen afin de valider leurs compétences. Les cours sont dispensés via la plateforme d’Instagram même et ils sont appuyés par l’existence d’un site dédié et d’un manifesto qui détaille les offres de l’université.
L’initiative de la start up américaine est salutaire aussi bien pour la sécurité des consommateurs que pour celle des laboratoires pharmaceutiques, mais serait-il possible d’avancer vers une « normalisation » du métier d’influenceur dans le futur ?