Depuis des années, Facebook construit ses algorithmes de sorte à maximiser le taux de clic sur chaque publication. Grâce à cette stratégie, l’empire Facebook compte près de 2,7 milliards d’utilisateurs (Instagram, Messenger et les autres applications de Facebook comprises). Cependant, et pour la première fois depuis sa création, le réseau social souhaite aller à l’encontre de ce principe afin de combattre la diffusion de contenu inapproprié, et a annoncé mercredi une série de nouvelles fonctionnalités visant à réduire la propagation de contenus abusifs.
Limiter le clickbait
À l’origine, les pages peu visitées mais dont les articles connaissaient un engouement soudain étaient mises en avant par Facebook puisqu’elles généraient un taux de clic largement supérieur à la moyenne. Cependant, Henry Silverman, spécialiste des opérations chez Facebook, explique que les publications qui s’approchent des normes d’une communauté génèrent plus d’engagement. Les articles clickbait, c’est-à-dire proposant un contenu non pertinent mais générant un taux de clic très élevé grâce à des titres aguicheurs (et diffusant souvent des fake news), feront désormais l’objet d’une attention particulière. Néanmoins, Facebook ne compte pas les supprimer, seulement limiter leur visibilité.
Une attention particulière portée aux groupes
Il est fréquent que des groupes — politiques surtout — changent de nom pour se vanter par la suite d’avoir une large communauté, un comportement auquel Facebook compte bien remédier. Le réseau social a donc annoncé qu’à l’avenir les utilisateurs auront accès à plus d’informations sur les groupes qu’ils rejoignent, notamment sur l’historique des changements de nom. Par ailleurs, si les membres d’un groupe y partagent à plusieurs reprises des informations jugées abusives ou fausses par les modérateurs, Facebook réduira la portée du groupe dans son ensemble en réduisant le nombre d’utilisateurs auxquels le groupe est suggéré.
Des mise à jour sur l’ensemble du groupe Facebook
Ces mises à jour s’appliquent aussi aux autres applications du groupe Facebook, notamment Instagram et Messenger.
Sur Messenger, Facebook prévoit de développer un nouveau système de vérification des images ainsi que des fonctions de confidentialité. Par ailleurs, un badge “vérifié” aidera les utilisateurs à distinguer les vrais comptes des faux. S’ils rejoignent une conversation de groupe ou une conversation vidéo, les utilisateurs seront avertis si celles-ci incluent des personnes précédemment bloquées.
Sur Instagram, les moyens déployés pour lutter contre les images et hashtags malveillants seront décuplés : toute recherche par hashtag jugée “limite” (par exemple une recherche portant sur la drogue) aboutira à une page vierge dans l’onglet explore.