En 2017, Facebook présentait un projet digne d’un film de science fiction : l’écriture par la pensée. 2 ans plus tard, le réseau social donne des nouvelles de l’avancée de ce projet futuriste.
Nature Communication a publié il y a quelques jours une étude de chercheurs de l’université de Californie (San Francisco) affiliés à Reality Labs, la filiale de Facebook, portant sur le décodage de la parole via des électrodes implantées.
Imagined Input for #AR Glasses: BCI could offer hands-free communication without saying a word. Check out the latest entry in our Inside @facebook Reality Labs blog series to learn more // https://t.co/vF9YQR6hx9 pic.twitter.com/VcwhDtogJL
— TechAtFacebook (@techatfacebook) July 30, 2019
Lire dans les pensées n’est plus de l’ordre de la science fiction
Pour développer une telle technologie, les chercheurs s’appuient sur l’activité cérébrale de sujets lorsqu’ils répondent à une question à choix multiple. En analysant l’activité électrique des parties du cerveau associées au langage et à la diction, ils peuvent trouver des schémas récurrents (patterns) qu’ils associent à des mots.
Si ce projet d’écriture par la pensée par Facebook paraît ambitieux, d’autres expériences similaires ont déjà été effectuées : en 2017, Nataliya Kosmina, une scientifique française a piloté un drone avec un simple casque à électroencéphalogramme sur le même principe.
« Quand vous pensez à quelque chose ou que vous ressentez une émotion, vos neurones émettent certains signaux électriques spécifiques dans votre cerveau. » – Nataliya Kosmina
Facebook souhaiterait à terme équiper des lunettes de réalité virtuelles avec cette technologie. Reality Labs explique qu’être capable de décoder quelques mots, comme “sélectionner” ou “supprimer”, pourrait redéfinir la façon dont nous interagissons avec les systèmes de réalité virtuelle.
À quelle étape en est la recherche ?
Facebook annonçait à l’origine un système non invasif permettant de taper plus de 100 mots à la minute, mais l’entreprise est aujourd’hui encore très loin de son objectif. Pour le moment, ce système repose sur le placement d’implants directement dans la boîte crânienne au moyen d’une procédure chirurgicale tout sauf anodine. Les résultats ne sont pas non plus exceptionnels : le système ne reconnaît qu’un faible quantité de mots. Elon Musk, qui développe un projet similaire, Neurolink, admet qu’aujourd’hui nos connaissances sur le cerveau sont encore trop faibles pour pouvoir mener à bien un projet d’une telle envergure. Néanmoins, et devant de telles avancées, il est clair qu’il sera un jour (voire dans un futur proche) possible d’écrire par la pensée.