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Cyberhaine

Instagram prend des mesures contre la cyberhaine

Instagram prend des mesures contre la cyberhaine 2000 1500 Sharing

En mai dernier, Emmanuel Macron recevait Mark Zuckerberg à l’Elysée pour aborder le sujet de la cyberhaine sur Facebook. Aujourd’hui, c’est au tour d’Instagram de présenter ses mesures prises contre le harcèlement.

Une fonctionnalité de prévention pour réduire les contenus haineux

Instagram compte mettre en place un système de confirmation de publication, dans le but d’encourager les utilisateurs à interagir de manière positive. En fait, une intelligence artificielle détecte si un commentaire est haineux. Si c’est le cas, Instagram demande à l’utilisateur d’en confirmer la publication, lui rappelant qu’Instagram doit rester une plateforme d’échange et de soutien. Le but de ce système est de faire réfléchir l’auteur d’un commentaire quant aux conséquences qu’un commentaire malveillant pourrait avoir. D’après les tests menés par Instagram, cette fonctionnalité aurait déjà porté ses fruits, puisque de nombreux utilisateurs auraient renoncé à la publication d’un commentaire après avoir lu ce message.

Instagram

Restreindre pour limiter les conséquences

Instagram n’a pas la prétention de penser qu’un simple système de confirmation de commentaires puisse éradiquer complètement le problème du cyberharcèlement. C’est pourquoi le réseau social compte proposer aux utilisateurs sujets au harcèlement de restreindre la visibilité des utilisateurs haineux. Cette fonctionnalité permet de bloquer les utilisateurs malveillants, sans que ceux-ci n’en soient avertis. Les utilisateurs bloqués sont alors les seuls à pouvoir voir les commentaires laissés sur le compte qui les a bloqués. De plus, ils ne peuvent plus voir si l’utilisateur qui les a bloqués est connecté ou s’il a lu leurs messages. Bien souvent, les personnes harcelées sont réticentes à dénoncer un comportement malveillant de peur d’en subir des conséquences dans la vie réelle et d’aggraver la situation. Avec cette fonctionnalité, Instagram souhaite inverser la tendance et inciter les victimes de harcèlement à dénoncer tout comportement abusif sans avoir peur des répercussions.

Instagram

Ces fonctionnalités ne feront certainement pas disparaître totalement la cyberhaine. Cependant, il est important de noter que de nombreux réseaux sociaux, notamment ceux de l’écosystème Facebook, prennent de plus en plus de mesures pour le limiter et tiennent compte du ressenti de leurs utilisateurs.

Google Search

Nouvel affichage des résultats sur Google Images desktop

Nouvel affichage des résultats sur Google Images desktop 2000 1500 Sharing

Alors que depuis plusieurs années Google semblait attacher plus d’importance à sa version mobile pour ses dernières mises à jour, c’est cette fois-ci la version desktop (ordinateur de bureau) de Google Images qui s’est refait une beauté.

Désormais, lorsqu’on sélectionne une image, celle ci n’apparaît plus en dessous mais à droite de l’écran, toujours sur un fond noir. Dans ce cadre apparaissent des informations sur l’image ou le produit, par exemple la marque, le prix, la disponibilité ou des commentaires, ainsi que des images connexes, avec une brève légende sous chaque, afin que l’utilisateur sache où il va atterrir avant même de cliquer sur une image ou un lien. Ce cadre est indépendant du reste de la page et reste donc visible lorsqu’on scrolle.

Avec cette mise à jour, Google souhaite rendre la comparaison et la découverte de produit plus simple pour les utilisateurs. D’ailleurs, le communiqué de Google au sujet de ce nouveau design précise que celui-ci vise à rendre l’expérience du shopping en ligne plus agréable. Grâce à ce design, les internautes sont plus susceptibles de consulter une page web pour obtenir des informations pouvant les aider dans l’exécution d’une tâche ou pour acheter un produit sur un site.

Google Images Desktop

©Google

Une mise à jour qui profite aussi aux développeurs et aux professionnels

Côté développeurs et professionnels, cette mise à jour maximise les chances de générer du trafic sur un site web ainsi que des ventes : plus que de simples images, les utilisateurs ont accès aux informations principales sur des produits, et sont susceptibles de vouloir les acheter, avant même d’avoir visité le site web sur lequel ils se trouvent.
Pour qu’un produit s’affiche correctement sur Google Images, l’utilisation de balises est essentielle. Le balisage permet l’affichage des produits sous forme de résultats enrichis, c’est-à-dire fournissant des informations telles que le prix du produit.

Siège Facebook

Actualités, streaming : Facebook se diversifie

Actualités, streaming : Facebook se diversifie 2000 1500 Sharing

Un nouvel onglet “Actualités”

Facebook s’apprête à lancer un nouvel onglet “Actualités”, visant à fournir des informations fiables, et provenant de sources reconnues. Selon le Wall Street Journal, Facebook chercherait à développer un partenariat avec de grands titres de presse et aurait approché plusieurs éditeurs tels qu’ABC News, le Washington Post et Bloomberg au sujet d’une éventuelle collaboration contre une rémunération. La proposition de Facebook s’élèverait à plusieurs millions de dollars, pour des partenariat de trois ans. Cet onglet, qui devrait faire son apparition aux États-Unis à l’Automne, ne comportera donc que des articles publiés par les médias partenaires de Facebook, qui auront le choix entre n’afficher qu’un titre et un aperçu de leurs articles avec un renvoi vers leurs sites respectifs, ou faire figurer leurs articles en entier sur Facebook.

Facebook est accusé de détenir un monopole sur les revenus publicitaires en ligne, au détriment d’une industrie du journalisme en manque d’argent. Par ailleurs, Facebook est toujours le théâtre d’un déferlement de fake news malgré de nombreuses mesures pour les limiter. Le réseau social souhaite donc redorer son blason et devenir une plateforme d’information, délivrant un contenu qualitatif et fiable. Pour la première fois, Facebook pourrait opter pour une éditorialisation humaine et non algorithmique.

Un service de streaming payant

Après Disney, HBO ou même France Télévision, c’est Facebook qui souhaite se faire une place sur le marché du streaming payant. Contrairement à Netflix, Facebook ne compte pas créer ses propres productions, et ne s’est pas rattachée à de gros producteurs comme le fait Apple pour son service TV+. En revanche, le réseau social a signé des partenariats avec des fournisseurs plus petits, notamment Tastemade, qui propose des vidéos liées à l’alimentation et aux voyages, ou CollegeHumor, dont le contenu est humoristique. Certaines rumeurs annoncent un partenariat entre Facebook et des géants tels que HBO, qui pourraient bien positionner le réseau social en réel concurrent de Netflix.
Le prix exact de l’abonnement n’a pas été dévoilé, mais on sait que Facebook conservera 30% des revenus générés, le reste allant aux producteurs. Pour l’heure, cette fonctionnalité n’est qu’en phase de test aux États-Unis.

Union Européenne

Helios, le réseau social concurrent de Facebook financé par l’Europe

Helios, le réseau social concurrent de Facebook financé par l’Europe 2000 1500 Sharing

Atos, leader international de la transformation digitale, travaille activement sur le projet HELIOS, un projet de recherche et d’innovation d’une durée de 3 ans financé par la Commission Européenne dans le cadre du Programme H2020.
L’objectif est la création d’un réseau social nouvelle génération, éthique et respectueux de la vie privée des utilisateurs. HELIOS se pose comme alternative à Facebook, dans un contexte où les scandales liés à la confidentialité et la sécurité des utilisateurs ne cessent de se multiplier. Le projet a pour ambition d’offrir aux utilisateurs un contrôle complet sur leurs informations et contenus. Aujourd’hui, ces garanties sont inexistantes lorsque l’on utilise les réseaux sociaux traditionnels.

Un modèle “peer-to-peer”

Pour développer une telle plateforme, le projet HELIOS sera fédéré par un modèle peer-to-peer, en open source et basé sur une architecture de type blockchain. Le but est de faciliter la démocratisation de la production de contenu par l’utilisateur et sa monétisation conformément aux exigences légales et éthiques. Par ailleurs, HELIOS permettra aux développeurs de créer et d’intégrer facilement de nouvelles fonctionnalités pour la plateforme tout en réduisant les coûts de développement et la complexité liée au développement du réseau.
Côté fonctionnalités, Atos est responsable de la conception, la production, l’intégration et la distribution d’un système de vidéo à 360° qui sera intégré au streaming du réseau social. Sa distribution suivra également un modèle peer-to-peer : les utilisateurs, qui contrôlent 100% du contenu qu’ils développent, pourront partager leurs vidéos avec les utilisateurs choisis et obtenir une compensation financière.

En collaboration avec 15 partenaires internationaux, notamment des universités et des centres de recherche européens, Atos met à contribution son expertise en transformation digitale et prend également part au développement des activités techniques – telles que la gestion des besoins, le développement de systèmes modulaires, l’intégration et l’exploitation du système – pour assurer la réussite du déploiement final du réseau social en Europe.

HYP3R

Nouvelle polémique pour le groupe Facebook : la collecte de millions de données par HYP3R

Nouvelle polémique pour le groupe Facebook : la collecte de millions de données par HYP3R 2000 1500 Sharing

Alors que Facebook payait le mois dernier une amende record de 5 milliards de dollars suite au scandale de Cambridge Analytica, le groupe est aujourd’hui au coeur d’un nouvelle polémique, cette fois-ci au sujet d’Instagram. HYP3R, un partenaire publicitaire d’Instagram, aurait collecté sans leur accord les données de millions d’utilisateurs.

Qu’est-ce que HYP3R ?

HYP3R est une plateforme de marketing géolocalisée basée à San Francisco. Elle permet aux entreprises de “déverrouiller des données géosociales pour acquérir et engager des clients à haute valeur ajoutée.” Autrement dit, l’entreprise collecte des données de localisation sur les réseaux sociaux et s’en sert à des fins de ciblage publicitaire.
Par exemple, si quelqu’un poste une photo depuis un hôtel, HYP3R peut collecter cette donnée grâce à la localisation. Cette personne pourra alors, par la suite, être ciblée par l’un des concurrents de l’hôtel.

HYP3R à l’origine d’un scandale concernant les données des utilisateurs d’Instagram

Comme de nombreuses plateformes, Instagram dispose d’une API (Interface de Programmation d’Applications), qui permet aux développeurs d’intégrer des fonctionnalités propres à Instagram dans d’autres applications. À l’origine, cet API rendait la recherche de publications publiques pour un lieu donné possible. Cependant, suite au scandale Cambridge Analytica, Instagram a restreint les fonctionnalités de son API, surtout en ce qui concerne les outils de localisation, causant alors un chaos pour des entreprises comme HYP3R. Aujourd’hui, l’API officielle permet uniquement l’accès aux comptes professionnels, soit une part infime des utilisateurs Instagram et ne donne en aucun cas accès à des données de localisation.
Si HYP3R a publiquement salué le choix d’Instagram de protéger ses utilisateurs, l’envers du décor est un peu plus sombre : l’entreprise a profité de son statut privilégié auprès du groupe Facebook pour mettre en place un système de collecte de données contraire à la politique d’Instagram. Les stories — des publications qui sont supposés disparaître après 24 heures — n’ont jamais été disponibles via l’API d’Instagram, mais HYP3R a créé un outil pour les collecter, ainsi que les métadonnées qui y sont associées. Par ailleurs, l’entreprise s’est permise de collecter des informations telles que les bios d’utilisateur et leur followers, des posts localisés et tout type de données publiques (les comptes privés n’ont pas été touchés).

De cette collecte massive résulte la création d’une base de données sophistiquée sur les utilisateurs d’Instagram, leurs intérêts et leurs déplacements, qu’HYP3R vante ouvertement auprès de ses clients comme l’un de ses principaux arguments de vente, bien que cela soit tout à fait contraire à la politique d’Instagram.

HYP3R n’a jamais caché la nature de ses activités, mais ses multiples violations de la politique d’Instagram, révélées hier par Business Insider, lui ont valu une exclusion définitive de la liste des partenaires marketing de Facebook. L’entreprise s’est défendue en rappelant que les données collectées sont déjà publiques, et on ne peut effectivement pas qualifier son comportement d’illégal. Néanmoins, il semblerait que Facebook ait appris de ses erreurs et accorde désormais une réelle importance à la protection de ses utilisateurs. Evidemment, Instagram a pris les mesures nécessaires pour sécuriser son interface.

Facebook VR

Écrire par la pensée : il ne s’agit pas d’un film de science fiction mais bien du projet de Facebook

Écrire par la pensée : il ne s’agit pas d’un film de science fiction mais bien du projet de Facebook 2000 1500 Sharing

En 2017, Facebook présentait un projet digne d’un film de science fiction : l’écriture par la pensée. 2 ans plus tard, le réseau social donne des nouvelles de l’avancée de ce projet futuriste.

Nature Communication a publié il y a quelques jours une étude de chercheurs de l’université de Californie (San Francisco) affiliés à Reality Labs, la filiale de Facebook, portant sur le décodage de la parole via des électrodes implantées.

Lire dans les pensées n’est plus de l’ordre de la science fiction

Pour développer une telle technologie, les chercheurs s’appuient sur l’activité cérébrale de sujets lorsqu’ils répondent à une question à choix multiple. En analysant l’activité électrique des parties du cerveau associées au langage et à la diction, ils peuvent trouver des schémas récurrents (patterns) qu’ils associent à des mots.
Si ce projet d’écriture par la pensée par Facebook paraît ambitieux, d’autres expériences similaires ont déjà été effectuées : en 2017, Nataliya Kosmina, une scientifique française a piloté un drone avec un simple casque à électroencéphalogramme sur le même principe.

« Quand vous pensez à quelque chose ou que vous ressentez une émotion, vos neurones émettent certains signaux électriques spécifiques dans votre cerveau. » – Nataliya Kosmina

Facebook souhaiterait à terme équiper des lunettes de réalité virtuelles avec cette technologie. Reality Labs explique qu’être capable de décoder quelques mots, comme “sélectionner” ou “supprimer”, pourrait redéfinir la façon dont nous interagissons avec les systèmes de réalité virtuelle.

facebook F8

Regina Dugan © Facebook F8

À quelle étape en est la recherche ?

Facebook annonçait à l’origine un système non invasif permettant de taper plus de 100 mots à la minute, mais l’entreprise est aujourd’hui encore très loin de son objectif. Pour le moment, ce système repose sur le placement d’implants directement dans la boîte crânienne au moyen d’une procédure chirurgicale tout sauf anodine. Les résultats ne sont pas non plus exceptionnels : le système ne reconnaît qu’un faible quantité de mots. Elon Musk, qui développe un projet similaire, Neurolink, admet qu’aujourd’hui nos connaissances sur le cerveau sont encore trop faibles pour pouvoir mener à bien un projet d’une telle envergure. Néanmoins, et devant de telles avancées, il est clair qu’il sera un jour (voire dans un futur proche) possible d’écrire par la pensée.

facebook

Facebook va à l’encontre de ses algorithmes pour protéger ses utilisateurs

Facebook va à l’encontre de ses algorithmes pour protéger ses utilisateurs 2000 1500 Sharing

Depuis des années, Facebook construit ses algorithmes de sorte à maximiser le taux de clic sur chaque publication. Grâce à cette stratégie, l’empire Facebook compte près de 2,7 milliards d’utilisateurs (Instagram, Messenger et les autres applications de Facebook comprises). Cependant, et pour la première fois depuis sa création, le réseau social souhaite aller à l’encontre de ce principe afin de combattre la diffusion de contenu inapproprié, et a annoncé mercredi une série de nouvelles fonctionnalités visant à réduire la propagation de contenus abusifs.

Limiter le clickbait

À l’origine, les pages peu visitées mais dont les articles connaissaient un engouement soudain étaient mises en avant par Facebook puisqu’elles généraient un taux de clic largement supérieur à la moyenne. Cependant, Henry Silverman, spécialiste des opérations chez Facebook, explique que les publications qui s’approchent des normes d’une communauté génèrent plus d’engagement. Les articles clickbait, c’est-à-dire proposant un contenu non pertinent mais générant un taux de clic très élevé grâce à des titres aguicheurs (et diffusant souvent des fake news), feront désormais l’objet d’une attention particulière. Néanmoins, Facebook ne compte pas les supprimer, seulement limiter leur visibilité.

Une attention particulière portée aux groupes

Il est fréquent que des groupes — politiques surtout — changent de nom pour se vanter par la suite d’avoir une large communauté, un comportement auquel Facebook compte bien remédier. Le réseau social a donc annoncé qu’à l’avenir les utilisateurs auront accès à plus d’informations sur les groupes qu’ils rejoignent, notamment sur l’historique des changements de nom. Par ailleurs, si les membres d’un groupe y partagent à plusieurs reprises des informations jugées abusives ou fausses par les modérateurs, Facebook réduira la portée du groupe dans son ensemble en réduisant le nombre d’utilisateurs auxquels le groupe est suggéré.

Des mise à jour sur l’ensemble du groupe Facebook

Ces mises à jour s’appliquent aussi aux autres applications du groupe Facebook, notamment Instagram et Messenger.
Sur Messenger, Facebook prévoit de développer un nouveau système de vérification des images ainsi que des fonctions de confidentialité. Par ailleurs, un badge “vérifié” aidera les utilisateurs à distinguer les vrais comptes des faux. S’ils rejoignent une conversation de groupe ou une conversation vidéo, les utilisateurs seront avertis si celles-ci incluent des personnes précédemment bloquées.
Sur Instagram, les moyens déployés pour lutter contre les images et hashtags malveillants seront décuplés : toute recherche par hashtag jugée “limite” (par exemple une recherche portant sur la drogue) aboutira à une page vierge dans l’onglet explore.

justice facebook

Facebook : le bouton « j’aime » désormais encadré par la justice européenne

Facebook : le bouton « j’aime » désormais encadré par la justice européenne 2000 1500 Sharing

Le bouton “j’aime” de Facebook, présent sur de nombreux sites web, est actuellement au coeur d’une polémique : il semblerait que des données soient collectées par Facebook depuis ces sites sans même que le visiteur ne clique sur le bouton et ne donne son consentement. Le géant américain sait alors quels sites vous avez visités et peut traiter ces données pour optimiser la publicité, leur offrant ainsi plus de visibilité.

Quelle est la responsabilité des sites qui intègrent le bouton “j’aime” sur leur site web ?

Quelle est alors la responsabilité des sites qui intègrent ce bouton ? C’est sur cette question que s’est penchée hier la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE).
En 2016, une association de consommateurs allemande a saisi la CJUE contre l’entreprise Fashion ID, un site de vêtements, l’accusant de transmettre des données personnelles des utilisateurs à Facebook sans leur consentement, et cela grâce au bouton “j’aime” intégré à leur site web. Si Fashion ID n’a pas été tenu responsable du traitement des données par Facebook, la CJUE estime cependant que l’entreprise est bien responsable de la collecte des données et de leur transfert au réseau social.

De manière générale, un site peut tout à fait être tenu responsable de la collecte et de la transmission des données à Facebook dans la mesure où le consentement de l’utilisateur concernant la présence du bouton “j’aime” n’est pas clairement donné.

La réaction de Facebook

Le géant américain se retrouve une nouvelle fois au milieu d’une polémique concernant son utilisation des données personnelles. Alors que Facebook payait la semaine dernière une amende de 5 milliards de dollars pour le scandale de Cambridge Analytica, le réseau social a cette fois-ci réagi en disant qu’il allait collaborer avec ses partenaires afin que l’utilisation du bouton “j’aime” puisse, à l’avenir, être faite en conformité avec la loi.

don

Instagram lance le sticker « don »

Instagram lance le sticker « don » 2000 1500 Sharing

Il y a quelques mois, Instagram lançait aux Etats-Unis son stocker « don », permettant de faire des dons à des associations. Cette fonctionnalité est aujourd’hui disponible dans de nombreux autres pays, et notamment en France.

Le don est une valeur importante au sein de l’écosystème Facebook : il est en effet possible depuis quelques années d’organiser une collecte de dons pour des associations à l’occasion de son anniversaire sur Facebook. Pour déployer cette fonctionnalité sur d’autres plateformes, Facebook a misé sur la popularité du format story, utilisé par 500 millions d’utilisateurs chaque jour. Ainsi, les associations, les influenceurs mais aussi tous les autres utilisateurs peuvent lancer une campagne pour une association qui leur est chère.

Comment utiliser le sticker don ?

Comme les stickers musique ou gif, il suffit de créer une story pour pouvoir utiliser le sticker don. Choisissez une association grâce à la barre de recherche, personnalisez votre texte, placez le sticker et le tour est joué : vos abonnés ont 24 heures pour faire un don via votre story (si la story est placée dans les “stories à la une”, la collecte peut durer indéfiniment). Pour voir la somme récoltée, il suffit de faire glisser la story vers le haut. Par ailleurs, le réseau social précise que toutes les associations sont vérifiées, et que l’intégralité de l’argent collecté leur revient.

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Comment faire un don ?

Si vous voyez apparaître le sticker don dans la story d’un contact et que vous souhaitez participer à la collecte, la démarche à suivre est tout aussi simple. En cliquant sur “faire un don”, vous pouvez choisir un montant entre 2€ et 2 225€, puis vous êtes redirigés en dehors de l’application pour effectuer le paiement. Il vous sera alors demandé vos coordonnées ainsi que vos numéros de carte bancaire. Le paiement est opéré par Facebook Payments International.

David Guetta, Angèle ou encore Iris Mittenaere se sont déjà emparés de ce sticker don. Des associations telles que WWF UK n’ont, elles aussi, pas hésité à faire appel à des influenceurs pour promouvoir cette nouvelle fonctionnalité. Et vous ?

super application

Super Applications : quand l’Occident s’inspire du modèle chinois

Super Applications : quand l’Occident s’inspire du modèle chinois 2000 1500 Sharing

Le terme de super application désigne une application qui en héberge d’autres, proposant alors une multitude de services. Particulièrement répandues en Chine ou les entreprises cherchent à développer un écosystème le plus vaste possible, ce modèle séduit de plus en plus les pays occidentaux. La principale force d’une telle application est que les utilisateurs s’en remettent entièrement à elle pour chacun de leurs besoins.

L’application WeChat, disponible uniquement en Chine, était à l’origine un réseau social classique, permettant uniquement de chatter. C’est aujourd’hui une “super application”, qui offre entre autres la possibilité d’effectuer des transferts d’argent, de payer ses factures d’électricité, de régler une amende ou encore d’emprunter des livres à la bibliothèque.
Le géant Alibaba possède lui aussi sa propre plateforme de paiement, Alipay, depuis laquelle 200 000 mini applications ont été créées. Plus d’un milliards de personnes utilisent Alipay dans le monde, et 230 millions utilisent chaque jour l’une de ses applications. Parallèlement, ByteDance possède TikTok, une applications très populaire dans le monde entier, mais aussi des plateformes de streaming, un agrégateur d’actualités ou encore une messagerie instantanée.

Uber, la super application occidentale en plein développement

Aujourd’hui, uber propose non seulement un service de VTC, mais aussi la livraison de repas avec Ubereats, la location de voitures, de vélos et de trottinettes. De plus, l’application développe actuellement Uber Transit à Denver, permettant la vente dématérialisés de tickets de bus et de métro. Pour 2020, Uber prévoit d’acheter Careem, son équivalent au Moyen Orient.
Il est évident que l’application se développe au même rythme que les super applications chinoises. Avec une tendance générale à la dématérialisation et en suivant ce raisonnement, on peut imaginer qu’Uber proposera sous peu de nombreux autres services, ainsi que la possibilité pour les développeurs de créer des mini programmes qui viendront s’ajouter dans l’application principale.

Les limites au développement de super apps en occident

Pour l’expérience utilisateur, le développement de super applications est une aubaine, puisqu’il est beaucoup plus simple de regrouper toutes ses applications en une seule plateforme. Néanmoins, ce modèle est assez incompatibles avec le RGPD : plus il y a de possibilités dans une application, plus le nombre de données collectées et les risques de dérives sont importants. Si la législation en vigueur dans les pays occidentaux est un frein, elle reste tout de même surmontable, et il est quasi évident que le modèle chinois se développera tôt ou tard hors de l’Asie.