On ne verra bientôt plus de likes, du moins sur les comptes qui ne sont pas les nôtres. C’est Instagram qui a initié le changement, mais la fin des likes est aussi en marche pour les autres réseaux sociaux. La nouvelle peut surprendre les utilisateurs dont la plupart ignore encore tout sur cette mise à jour. En effet, le test est déjà en cours sur Instagram dans quelques pays comme le Canada, l’Australie, le Brésil, l’Irlande, la Nouvelle Zélande, le Japon, l’Italie et récemment les Etats-Unis. Désormais, on ne pourra plus voir que les likes que nos propres publications ont obtenu et ce, à partir d’une fenêtre dédiée. Ce changement viserait entre autres à améliorer l’expérience utilisateur sur les réseaux sociaux. Si vous vous demandez quel rapport il y a entre cet objectif et la suppression des compteurs de likes, on vous donne ici quelques explications.
Pourquoi cacher la réaction favorite des socionautes ?
Pour commencer, détrompez-vous : les likes ne vont pas totalement disparaître, vous pourrez toujours liker les posts qui vous plaisent et vos followers pourront toujours liker vos posts. C’est le compteur de likes qui va être supprimé et du coup, les socionautes ne pourront plus voir combien de likes leurs amis ont recueillis. Si les réseaux sociaux ont pris une telle initiative, c’est parce qu’ils veulent rappeler aux socionautes la vrai vocation de ces plateformes : celle de favoriser les échanges entre les utilisateurs.
Selon le porte-parole d’Instagram, la plateforme souhaite que les instagrameurs se concentrent davantage sur les photos et les vidéos partagées au lieu de se livrer à une compétition. Instagram serait en effet le réseau qui a le plus d’effet négatif sur notre santé mentale d’après le sondage de la Royal Society for Public Health de 2017. La suppression des compteurs de likes a donc pour objectif de protéger les utilisateurs du stress et de l’addiction. Du côté de Facebook, après la fin du like gating, l’amélioration de la plateforme se poursuit par la mise en place de paramètres qui vont nous permettre de contrôler les notifications qu’on reçoit.
Mais si le changement sur les réseaux sociaux profite bien aux socionautes, qu’en est-il des community managers et des autres travailleurs des médias sociaux ?
Les impacts de la fin des likes sur la stratégie social media
Le social media marketing sera forcément modifié suite à la mise à jour des réseaux sociaux. En effet, les « j’aime » ont toujours été l’un des indicateurs les plus utilisés par les community managers et ils ne pourront désormais plus l’utiliser dans le but de comparer les performances de leurs posts à ceux des concurrents. Sur Instagram, l’engagement sur les stories ainsi que l’évolution du nombre d’abonnés sur la durée viendront ainsi s’ajouter aux indicateurs d’attention à suivre pour mesurer la performance des posts.
Par ailleurs, il sera aussi plus facile de promouvoir les petits comptes qui ne seront pas handicapés par un nombre faible de j’aime. Les gens ne seront plus influencés par la taille de l’audience des posts. La suppression du compteur de likes permet également d’éliminer les faux comptes qui servent uniquement à collecter les followers et les « j’aime » sur Instagram. Bref, la concurrence sera désormais plus loyale sur la plateforme.
Mais les community managers ne seront pas les seuls à devoir s’adapter aux nouveautés des réseaux sociaux. Les influenceurs sont aussi concernés par la fin des likes étant donné que le nombre d’abonnés est l’un des premiers critères qui poussent les marques à les engager et c’est également à partir du nombre de « j’aime » sur leurs posts que ces dernières mesurent leurs performances. Les influenceurs ainsi que tous les créateurs de contenus vont donc devoir produire des posts à haute valeur ajoutée afin d’inciter leurs lecteurs à les commenter et à les partager.
Pour résumer, les socionautes seront donc amenés à ne liker que les posts qu’ils aiment vraiment et ces posts seront capables de les inciter à interagir avec les marques qui ont envoyé le message. Les plateformes sociales retrouveront ainsi leur première vocation et parallèlement, elles retrouveront aussi une meilleure image auprès de leurs utilisateurs qui continueront à utiliser leurs réseaux.