Le bouton “j’aime” de Facebook, présent sur de nombreux sites web, est actuellement au coeur d’une polémique : il semblerait que des données soient collectées par Facebook depuis ces sites sans même que le visiteur ne clique sur le bouton et ne donne son consentement. Le géant américain sait alors quels sites vous avez visités et peut traiter ces données pour optimiser la publicité, leur offrant ainsi plus de visibilité.
Quelle est la responsabilité des sites qui intègrent le bouton “j’aime” sur leur site web ?
Quelle est alors la responsabilité des sites qui intègrent ce bouton ? C’est sur cette question que s’est penchée hier la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE).
En 2016, une association de consommateurs allemande a saisi la CJUE contre l’entreprise Fashion ID, un site de vêtements, l’accusant de transmettre des données personnelles des utilisateurs à Facebook sans leur consentement, et cela grâce au bouton “j’aime” intégré à leur site web. Si Fashion ID n’a pas été tenu responsable du traitement des données par Facebook, la CJUE estime cependant que l’entreprise est bien responsable de la collecte des données et de leur transfert au réseau social.
De manière générale, un site peut tout à fait être tenu responsable de la collecte et de la transmission des données à Facebook dans la mesure où le consentement de l’utilisateur concernant la présence du bouton “j’aime” n’est pas clairement donné.
#ECJ : the operator of a website that features a #Facebook ‘Like’ button can be a controller jointly with Facebook in respect of the collection and transmission to Facebook of the personal data of visitors to its website https://t.co/BXuldkaxWx
— EU Court of Justice (@EUCourtPress) July 29, 2019
La réaction de Facebook
Le géant américain se retrouve une nouvelle fois au milieu d’une polémique concernant son utilisation des données personnelles. Alors que Facebook payait la semaine dernière une amende de 5 milliards de dollars pour le scandale de Cambridge Analytica, le réseau social a cette fois-ci réagi en disant qu’il allait collaborer avec ses partenaires afin que l’utilisation du bouton “j’aime” puisse, à l’avenir, être faite en conformité avec la loi.